dimanche 12 février 2012

Le 24 octobre 2010

Ceci est le premier "billet" d'un journal de bord que je posterais désormais ici à propos de mon expérience de showrunner d'une série française.


  "Once you generate something that has commercial value, creativity falls low on the list.(...) Maybe that’s the bigger lesson here -- learning to stay focused on the love while I'm being bombarded with everyone else's fear." Kurt Sutter. SOA show runner


 Ce matin, je suis "tombé" sur ce post de Kurt Sutter qui exprime bien les préoccupations que doit affronter tout showrunner. Je choisis le terme "affronter" sans emphase. C'est un combat. Un combat contre la peur. La peur des autres. Et une dualité qui vous habite 24/24: entraîner dans votre vision une équipe de gens qui vont la faire exister (producteurs, réalisateurs, acteurs, production designers, etc...), that's where the love is. D'un autre coté, résister à la pression des "décideurs" et financiers qui ne voient que "risque" là où vous voyez "nouveauté", "danger" là ou vous voyez "originalité", "rentabilité" là où vous révez "satisfaction" (du public). That's where the fear lives. Dans les deux cas, il faut convaincre, emmener, entraîner... je ne suis pas aussi "mystique" que Kurt à propos de mon job, mais je m'accorde avec lui à dire que c'est une affaire de foi. Celle que j'ai dans ce que je fais et celle que les autres auront en moi. Et de courage. So please keep a little faith in me, et pour ce qui est du courage: c'est ceux qui m'affronteront qui en auront besoin. I promise! ;-)